Les jardins pluviaux pourraient sauver le saumon de produits chimiques toxiques associés aux pneus

Selon de nouveaux travaux de recherche, des jardins spécialement conçus pourraient empêcher la 6PPD‑quinone, un produit chimique toxique associé aux pneus, de pénétrer dans les cours d’eau dans une proportion de 90 %.

La 6PPD‑quinone est un produit chimique qui se forme avec l’usure des pneus de voiture, alors que ceux-ci sont exposés à l’atmosphère. Elle pénètre dans les cours d’eau par le ruissellement des eaux de pluie sur les routes. Elle est toxique pour le saumon coho, la truite arc‑en‑ciel et certaines autres espèces de poissons.

Les « jardins pluviaux », ou cellules de biorétention, sont des jardins conçus pour réduire les inondations et pour absorber les contaminants lorsque les eaux de ruissellement des routes y sont acheminées.

En collaboration avec la ville de Vancouver, les chercheurs Timothy Rodgers (il/le, lui) et Rachel Scholes (elle/la, lui) de la University of British Columbia ont mis à l’essai un jardin pluvial à l’angle de la 8e Avenue Ouest et de la rue Pine. Ils ont pompé 14 000 litres d’eau additionnée de 6PPD‑quinone dans le jardin pendant quatre heures et ont analysé à intervalles fréquents l’eau qui s’écoulait sous le jardin. Les chercheurs ont constaté que seulement 2 % à 5 % du produit chimique était présent dans l’eau s’écoulant sous le jardin et que 75 % du produit était capturé par le sol et les plantes.

En utilisant un modèle informatique pour faire des extrapolations à partir de leurs résultats, les chercheurs ont prédit que le jardin empêcherait, au cours d’une année moyenne, plus de 90 % de la 6PPD‑quinone présente dans les eaux de ruissellement d’atteindre directement les cours d’eau où vivent les saumons.

La stratégie « Rain City » de Vancouver prévoit la construction d’un plus grand nombre d’infrastructures écologiques, notamment des jardins pluviaux. Or, selon les chercheurs, les municipalités pourraient s’inspirer des résultats de leur étude pour déterminer où et comment placer ces jardins. Par exemple, elles pourraient cibler des endroits où de grandes autoroutes sont situées à proximité de cours d’eau où vivent des saumons, lesquels seraient vulnérables aux eaux de ruissellement provenant de ces autoroutes. Les jardins pluviaux pourraient en fait permettre aux municipalités d’atteindre simultanément plusieurs objectifs environnementaux. « Partout où l’on sait qu’il y a du saumon, il faudrait essayer de diriger le plus possible les eaux de ruissellement vers des systèmes de ce type », explique M. Rodgers.

Cet article a été adapté, traduit et publié avec la permission de la This link will take you to another Web site University of British Columbia (en anglais seulement).

Récit suivant

Des étudiants du Sault College collaborent avec Boniferro Mill Works à un projet de recherche appliquée

Des représentants du Sault College ont récemment conclu un projet de recherche appliquée financé par le Programme d’innovation dans les collèges et la communauté (ICC)

Bulletin Contact

Recevez par courriel des mises à jour sur les activités du CRSNG. Consultez tous les numéros.

  • Twitter
  • Facebook
  • LinkedIn
  • Youtube
  • Instagram