Prix du CRSNG 2018 : Michael Organ
Division des communications du CRSNG
1:56
le 1 mai 2018
Michael Organ a créé une série de catalyseurs qui permettent aux chercheurs et aux entreprises de découvrir et de concevoir de nouveaux médicaments, matériaux et produits agricoles. L’utilisation de ces catalyseurs est déjà généralisée dans le secteur pharmaceutique, et elle se répand pour favoriser la découverte de nouvelles diodes électroluminescentes organiques, ainsi que des technologies télévisuelles, des ordinateurs et des appareils intelligents de la prochaine génération. De plus, M. Organ lance une bibliothèque de catalyseurs et de processus en accès libre qui pourrait aider d’autres chercheurs à améliorer leurs processus ou à trouver des solutions de rechange plus écologiques, plus économiques ou plus sûres.
Yves De Koninck | Fabriquer un médicament comporte en moyenne six à huit étapes, toutes différentes les unes des autres. Le ratio de déchets varie de 25 à 100 pour 1. Il y a donc beaucoup plus de déchets que de médicament ou de produit agrochimique à la fin du procédé. C’est un problème auquel nous tentons de trouver des solutions pratiques et pragmatiques afin de changer les choses. Nous mettons au point des catalyseurs ou, autrement dit, nous fabriquons des molécules. D’un point de vue écologique ou durable, la catalyse est vue comme une très bonne solution. En fait, c’est un des 12 piliers de ce qu’on appelle la chimie propre. La famille de catalyseurs que nous élaborons, pour l’instant, est à base de palladium. Nous voulons éventuellement employer des métaux abondants comme le cobalt, le fer ou le nickel, qui sont plus accessibles, mais aussi étudier les facteurs qui jouent sur la durée de vie des catalyseurs.Concrètement, je cherche à obtenir un produit qu’on peut prendre à la cuillère, qui est prêt à l’utilisation, qui n’est pas hydrosensible comme de nombreuses réactions organiques, et qui, idéalement, n’a pas besoin d’être chauffé. Voilà, en gros, ce que nous recherchons. Prendre quelque chose de plutôt complexe et en faire une solution simple. On est porté à penser que tout a été fait, mais aujourd’hui, nous repoussons sans cesse la limite du possible. |
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