Je suis un biologiste évolutionniste. Mes travaux sont inspirés du désir de comprendre comment les organismes s'adaptent à leur environnement et particulièrement la base génétique de ce processus. Si la tendance actuelle des émissions de combustible fossile se maintient, les conditions climatiques de 40 % de la planète pourraient changer d'ici la fin du siècle. Notre capacité à comprendre les conséquences biologiques de ces changements et d'autres changements causés par l'homme sera beaucoup plus grande si nous adoptons une démarche interdisciplinaire qui englobe les méthodes et les connaissances des domaines de l'écologie, de l'évolution et de la génomique. Il est maintenant possible d'analyser directement les mécanismes génétiques responsables de l'évolution dans le cadre de scénarios écologiques pertinents. Les progrès constants en génomique nous aideront à mieux le faire et accroîtront la précision des modèles de prévision issus de ces travaux. C'est vraiment une période passionnante pour la recherche en écologie.

Je pense que grâce à l'ensemble des projets liés à ce programme de recherche, nous connaîtrons beaucoup mieux le processus de l'adaptation. Ces connaissances seront très précieuses, car elles contribueront à documenter les décisions sur la politique et la gestion de l'environnement en vue de choisir les meilleurs moyens d'atténuer les effets nuisibles du changement climatique.